Dans le secteur du développement agricole, le lancement d’un nouveau projet attire souvent toute l’attention. Plein d’énergie, les équipes passent des mois, voire des années, à recruter, créer des partenariats et démarrer les activités. Mais quand il s’agit de la clôture du projet… c’est souvent flou. Pas de vrai plan.
Et cela peut poser de gros problèmes. Quand le soutien extérieur s’arrête d’un coup ou sans accompagnement, les coopératives, les PME agro et les prestataires locaux se retrouvent perdus. On avait semé de l’espoir… mais maintenant que l’appui, les financements ou les ressources disparaissent, c’est l’incertitude. Des partenariats construits avec soin, pendant des années, risquent de s’effondrer.
Réussir la sortie de projet agricole, c’est préparer l’avenir
Chez iCRA, on a compris qu’un phase-out, ce n’est pas juste un départ. C’est une transition. Et elle mérite un vrai processus, bien préparé, où le partenaire extérieur se retire progressivement pendant que les acteurs locaux – publics et privés – prennent leur place, ensemble. L’idée, ce n’est pas de quitter le partenariat, mais de s’assurer qu’il continue, en autonomie, et dans la durée.
Changer de regard : on parle de sortie ou de consolidation ?
Tout commence par un petit changement dans les mots. Et ça change tout. Quand on parle de “sortie”, on a l’impression que tout s’arrête net à la fin du projet. Mais si on parle de consolidation, on montre que le partenariat continue, qu’il passe à une nouvelle étape. Le soutien extérieur était temporaire. Le partenariat, lui, reste.
D’ailleurs, ce changement d’état d’esprit fait toute la différence :
- Il pousse les acteurs locaux à prendre vraiment la main.
- Il rappelle aux facilitateurs et bailleurs que leur rôle est de soutenir, pas de rester à la tête.
- Il permet à chacun de voir le projet comme une étape vers plus d’autonomie et de résilience.
En fin de compte, un bon phase-out, c’est ce qui transforme un projet temporaire en changement durable. En planifiant la fin dès le début, on prépare les partenaires à devenir leaders, on renforce les systèmes pour qu’ils tiennent sans soutien extérieur, et on protège la confiance bâtie en chemin.
Ainsi, il ne s’agit pas de fermer un projet, mais d’assurer l’avenir des partenariats qu’on a créés ensemble.
Dans notre prochaine édition d’expert bites, on verra comment construire une stratégie de sortie solide – et ce qu’il faut pour que cette transition marche vraiment. À suivre !
