Renforcer la résilience des petites entreprises agricoles au Liban

Adaptation et résilience grâce aux partenariats au Liban

Renforcer la résilience des petites entreprises agricoles au Liban est au cœur de notre mission. Grâce aux formations et au coaching d’iCRA sur les Clusters Agricoles, nous accompagnons des groupes de producteurs et des PME au Liban, dans la Bekaa, la Bekaa-Ouest, le Chouf et Aley, pour construire des partenariats de confiance qui renforcent à la fois leur résilience et leurs débouchés commerciaux.

Ce que nous faisons

Nous formons six coachs et facilitateurs régionaux, qui accompagnent à leur tour 15 Clusters Agricoles locaux dans les filières blé–orge, légumineuses et légumes sous serre. Ces clusters réunissent agriculteurs, transformateurs, fournisseurs d’intrants, prestataires de services, municipalités et autres acteurs locaux clés. En planifiant ensemble, en agissant sur le terrain et en apprenant entre pairs, les membres améliorent leur collaboration, leurs pratiques agricoles et leur capacité à s’adapter à un marché difficile. Dans toutes les régions, le changement est visible : les producteurs, autrefois isolés, s’organisent désormais en groupes, mutualisent leurs ressources, co-investissent dans des équipements et établissent des relations directes et plus équitables avec les acheteurs.

Ce qui change concrètement sur le terrain

Réduction des coûts de production et accès partagé aux équipements

Les agriculteurs ont réduit leurs dépenses en partageant du matériel auparavant inaccessible : nettoyeurs de semences, moissonneuses, motoculteurs, bâches pour serres ou systèmes d’irrigation solaire.
Exemples :

• Moissonneuses et nettoyeurs de semences partagés dans la Bekaa-Ouest, pour améliorer la qualité des lentilles et pois chiches
• Motoculteurs pour plus d’efficacité dans les clusters légumineuses du Chouf et d’Aley
• Systèmes solaires et bâches plastiques pour renforcer la productivité dans les serres

Meilleur accès aux intrants et production plus abordable

Les clusters ont négocié des achats groupés qui ont permis de réduire les coûts — jusqu’à 10–15 % d’économies sur les intrants pour les producteurs de légumineuses à Aley.
Dans les clusters blé, la livraison coordonnée des semences et engrais a permis d’améliorer la qualité de production et la confiance des producteurs.

Renforcement des compétences et amélioration des pratiques agricoles

Tous les clusters ont adopté de nouvelles pratiques après des formations sur la fertilité des sols, la sélection des semences, la lutte contre les ravageurs et la gestion post-récolte.
Les tests de sol ont permis des apports d’engrais plus ciblés. Les formations BPAR ont amélioré la qualité du blé dur. Les recommandations adaptées ont optimisé la gestion de l’eau et de l’énergie en serre.

Meilleure communication et confiance grandissante

Les groupes WhatsApp actifs maintiennent le lien entre membres : conseils techniques, alertes sur les ravageurs, planification collective. Plus de 80 % des membres d’Aley y participent chaque jour.
Les clusters blé ont renforcé la coordination avec les transformateurs. Dans le Chouf et la Bekaa-Ouest, les producteurs de légumineuses constatent un regain de cohésion et d’envie de collaborer.

Accès plus juste au marché grâce à des accords basés sur le partenariat

Le contrat de culture devient un levier de confiance :

• À Mansoura, des transformateurs ont payé un prix supérieur au marché pour un blé répondant aux normes de qualité
• À Anjar et Bar Elias, des agriculteurs ont reçu de meilleures semences via des contrats, aboutissant à un grain de meilleure qualité et à de meilleurs rendements
• À Manara, les producteurs de légumineuses ont gagné en attractivité grâce à une meilleure qualité post-récolte et une image de groupe

Plus de reconnaissance formelle et d’inclusion des agriculteurs

Plusieurs clusters prévoient de se structurer en coopératives, portés par une dynamique collective et une vision à long terme.
Dans beaucoup de clusters, 50 à 70 % des producteurs sont désormais inscrits au Registre national des agriculteurs, ouvrant l’accès à des services publics et programmes de développement.

Ce que cela change au final

Dans la Bekaa, la Bekaa-Ouest, le Chouf et Aley, les agriculteurs coopèrent autrement : ils planifient ensemble, partagent les risques, réduisent les coûts, améliorent la qualité et accèdent à de meilleurs débouchés. Transformateurs et fournisseurs deviennent des partenaires de confiance. Les municipalités soutiennent l’achat d’équipements partagés. Les groupes de producteurs prennent le leadership. Des coachs locaux formés accompagnent cette transformation.

Résultat : un système agroalimentaire plus résilient, ancré dans la collaboration, la transparence et la conviction simple que les agriculteurs prospèrent quand ils avancent ensemble.