Développement d’une chaîne de valeur autour du piment et de la tomate saumurés au Bénin

L’iCRA travaille à l’amélioration des relations commerciales vitales au sein de la chaîne de valeur du saumurage du poivron et de la tomate dans la région de Dassa, en se concentrant sur l’optimisation des infrastructures, l’accès à l’eau et l’autonomisation des femmes sur leur lieu de travail.

Le projet de renforcement des capacités pour le développement d’une chaîne de valeur inclusive autour du saumurage du piment et de la tomate, financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères via Nuffic, travaille avec les acteurs locaux de la chaine de valeur tels que les coopératives de producteurs, les unités de transformation artisanales locales, ainsi que les entreprises privées fournissant des services de soutien dans la région de Dassa. Sur ce projet, l’iCRA travaille en collaboration avec la RAD ONG, l’INRAB et GreenSA. L’objectif de ce projet TMT+ est l’identification des principaux problèmes entravant le développement d’une chaîne de valeur cohérente et compétitive et la définition d’un plan stratégique et d’actions concrètes à mettre en œuvre, et notamment les thématiques de renforcement des capacités à cibler pour la bonne réalisation du projet. Un atelier Diagnostic & Design avec les représentants des 19 coopératives et les différents services de soutien et d’appui a révélé un besoin urgent d’appui sur les compétences indispensables de l’agribusiness : ·       Approfondir la compréhension des relations entre les différents acteurs de la chaîne de valeur.·       Analyser concrètement les forces et les faiblesses de la chaîne de valeur.·       Identifier les opportunités et menaces internes et externes qui impactent la chaîne de valeur.·       Élaborer un plan stratégique et un plan d’action.

 

Au-delà de ces compétences essentielles pour assurer une chaîne de valeur robuste et compétitive, les problèmes physiques et d’infrastructure ont également été abordé tels que : ·       Assurer une source d’eau stable et fiable.·       Identifier des systèmes de stockage et de séchage disponibles.·       Assurer l’approvisionnement en matière première de qualité.·       Maîtriser des techniques/méthodes de transformation et de conservation des poivrons et des tomates.·       Garantir un équipement et des matériaux adéquats pour la transformation et la conservation des tomates et des poivrons.

 

Pour assurer la production de produits préemballés de haute qualité, il s’agit avant tout de moderniser les techniques de conservation traditionnelles souvent lourdes et peu efficaces. D’autant plus que la conservation des piments et des tomates par saumurage est presque inexistante dans les différentes localités. Il est donc nécessaire d’accompagner les transformateurs et de renforcer leurs capacités en termes de formation et d’acquisition de matériels et équipements appropriés pour cette activité de transformation et de conservation des piments.

 

L’iCRA s’appuie sur les objectifs du développement durable des Nations unies pour maintenir un avenir de qualité aux générations futures. L’autonomisation des femmes est un point crucial de ces objectifs. Actuellement, peu de femmes transforment les piments et les tomates à des fins commerciales ; le saumurage du piment et de la tomate se présente comme une opportunité commerciale attrayante. Il est donc essentiel que plus de femmes soient encouragées dans cette démarche. L’un des changements les plus percutants que nous visons consiste à renforcer positivement la vie de 3 000 jeunes maraîchers en améliorant leurs capacités, en facilitant la commercialisation de leurs produits, améliorant ainsi, leurs conditions socio-économiques et leur pouvoir d’achat. Cela leur donnera de même un meilleur accès aux denrées alimentaires pour satisfaire leurs besoins et ceux de leurs ménages.

 

Du fait des nouvelles compétences acquises, les jeunes diplômés des lycées techniques agricoles, à la recherche d’un futur emploi, seront intégrés dans une dynamique entrepreneuriale autour de l’unité semi-industrielle, des coopératives de producteurs maraîchers, des unités locales de préemballage et de la plate-forme d’innovation. Les femmes, déjà bien représentées en tant que maraîchères et majoritairement impliquées dans les processus de post-récolte, verront leur situation économique et sociale s’améliorer grâce aux revenus qu’elles tireront de ces nouvelles activités de transformation.

 

 

Mise à jour sur l’impact actuel – Juin 2021 :

 La formation a renforcé les capacités des dix-neuf (19) coopératives maraîchères pour un meilleur fonctionnement en encourageant la bonne gouvernance des organisations selon l’acte uniforme de l’OHADA. Cette formation a abordé les points suivants : ·       Fournir la matière première à l’unité semi-industrielle de saumurage de poivrons et tomates en tenant compte des caractéristiques de qualité et des quantités requises.·       Concepts et principes fondamentaux des coopératives, règles de fonctionnement et outils de gestion pour une bonne gouvernance.·       Comprendre les notions de société coopérative, d’association à but non lucratif, d’organisation, de fonctionnement, de gouvernance, de prospection commerciale et de vente groupée.

 

De plus, la formation des représentants des unités artisanales locales a un impact sur les questions d’hygiène en abordant les points suivants : ·       Appliquer de bonnes pratiques d’hygiène dans une unité locale de production de piment et de tomate en solution saline.·       Établir des plans de nettoyage, de désinfection et de lutte antiparasitaire.·       Identifier des points critiques/dangers dans la chaîne de production du piment et de la tomate en solution saline.·       Déterminer les mesures à prendre pour minimiser les risques associés à chaque danger identifié.

 

Certains défis, cependant, ont causé des retards imprévus. Nous avons notamment signalé à plusieurs reprises le problème du dysfonctionnement du système d’eau d’irrigation qui n’a été que partiellement résolu et qui pourrait mettre en péril le fonctionnement de la chaîne de valeur. De même, le processus de mise en place de l’unité semi-industrielle a été retardé, principalement à cause de la procédure compliquée d’acquisition du terrain de construction. Nous sommes convaincus que cela sera résolu rapidement.

Funding

Nuffic, Ministry of Foreign Affairs

Partners

RAD ONG, l’INRAB et GreenSA.

Le programme « Orange Knowledge » est un programme néerlandais de développement mondial de 220 millions d’euros, disponible dans 54 pays en développement et géré par Nuffic, une organisation néerlandaise à but non lucratif pour l’internationalisation de l’éducation. Lancé mi-2017, il vise à offrir à des dizaines de milliers de personnes la possibilité de changer leur avenir grâce à l’éducation et à la formation d’ici la mi-2022. Le programme est financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères.